Le PLH, un outil stratégique pour l’aménagement. S’il a pour objectif aujourd’hui de programmer la production de logement à répondre tout en favorisant le renouvellement urbain et la mixité sociale et de lutter contre l'étalement urbain, il n’est aujourd’hui pas vecteur de transition écologique. L’analyse des PLH de trois EPCI montre que les actions en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments sont présentes, mais ce sont les seules actions en faveur de la transition écologique détaillées. Les PLH manquent souvent d'une vision globale de la transition écologique. Pourtant l’habitat, au-delà du logement, est un des secteurs qui provoque le plus d’émission de gaz à effet de serre et qui a le plus d’impact sur les milieux. L’habitat devrait alors être vecteur de transition écologique, et donc le PLH (qui est le seul document à traiter du logement) potentiellement. En élargissant le domaine de compétence du PLH à l’habitat réellement (non pas seulement au logement), le PLH s’il n’a pas d’outils opérationnels concrets aurait plusieurs leviers directs et indirects (urbanisme opérationnel, outils financiers, organisation du débat des acteurs) et peut traiter de nombreux sujets pour mettre en place et améliorer la transversalité des politiques de la transition écologique. Cependant, la transition écologique de l’habitat est un chantier peut-être trop dense pour être porté par le seul PLH. De même, étant un document à portée très locale il ne serait peut-être pas l’outil le plus efficace pour mettre en place la transition écologique, qui a besoin d’une portée internationale. Alors, le PLH doit évoluer si le souhait est de le faire devenir un véritable outil de transition écologique.