Participation citoyenne : La réhabilitation de l’ancienne carrière d’Ayherre

Publié le : 24 novembre 2022

Du 8 au 16 octobre 2022, la Communauté d’Agglomération Pays Basque a organisé plusieurs événements qui rendent compte des initiatives en faveur de la transition énergétique et écologique sur le territoire. Le grand thème de cette édition est l’aménagement en faveur de la transition énergétique et écologique, décliné sur les pôles territoriaux. L’ancienne carrière de la commune d’Ayherre a été sélectionnée afin de mener une réflexion collective sur l’avenir de ce site désaffecté. L’AUDAP a accompagné l’agglomération et la commune d’Ayherre dans ce projet. La concertation et la participation citoyenne sont les piliers de ce projet

La carrière d’ayherre

Ancienne exploitation de pierre calcaire, la carrière d’Ayherre a fait l’objet de différent travaux au fil du temps pour aujourd’hui être un site à valoriser pour la commune et le territoire. En ce sens, élèves, étudiants et habitants ont été invités à imaginer le futur de ce site en ce jeudi 13 octobre 2022.

Le déroulé de la journée

L’objectif de cette journée a été d’obtenir un ou plusieurs scénarios du devenir de la carrière. Pour cela les habitants et scolaires ont dû recomposer des éléments de programme/d’animation afin de créer une image/une scène de ce que pourrait être l’ancienne carrière demain.

Une trajectoire commune pour l’avenir de la carrière

Site au riche potentiel d’appropriation habitante, la carrière d’Ayherre est un espace communal d’un peu moins de 3 ha, à 400 mètres du coeur du village. Le temps d’animations proposé dans le cadre de la semaine du Klima constitue une opportunité de porter un nouveau regard sur son devenir et surtout de pouvoir partager les idées de ceux qui en seront les principaux utilisateurs. Organisée en deux temps, la participation des écoliers de la commune puis celle d’un public élargi, a permis de créer une synergie autour de thèmes communs.

Alors que quelques habitants confiaient découvrir le lieu, ils ont pu, succédant aux écoliers, arpenter le site de la carrière d’Ayherre. Les écoliers ont pu profiter d’une visite réalisée par les lycéens du lycée Armand David, qui se sont chargés de la présentation des aménagements déjà réalisés. Pour les deux groupes, la visite du site était nécessaire pour s’approprier l’espace, en mesurer les dimensions, avant de pouvoir imaginer des futurs possibles.

La méthode d’animation, basée sur des ateliers de production de posters prospectifs illustrés, a fait émerger plusieurs thèmes. Sans hiérarchiser les éléments retenus, les images de références choisies font écho à de l’habitat ponctuel (tente, tiny house, …), des projets artistiques de land art, l’opportunité d’organiser des événements éphémères ou réguliers (théâtre, labyrinthe, guinguette...), d’y installer des équipements dédiés à une pratique sportive occasionnelle ou encore de profiter du lieu pour y valoriser l’environnement, organiser des espaces détentes, des jardins cultivés et partagés, à l’instar de ce qui existe déjà sur le site.

Les orientations des groupes sont convergentes : pouvoir s’approprier la carrière par des installations et aménagements ponctuels tout en ménageant sa capacité d’adaptation à différents usages éphémères. Le site devra être un espace où l’environnement est préservé et valorisé, favorable à l’activité sportive et pouvant accueillir des événements culturels et festifs. Finalement, la trajectoire de la carrière d’Ayherre souhaitée par les habitants s’inscrit dans une préservation et une valorisation d’un environnement dont la renaturation est engagée, qui répondent aux grands enjeux climatiques. Aussi, les recherches en toponymie réalisées par la commune ont pu être partagées au groupe « habitant ». Elles révèlent le nom de Hardoia (carrière) pour le site. Ce nom a inspiré certains habitants, avec par exemple les propositions de Londaitzeko Arrobia (carrière de Londaitz) ou Herriko Baratzea (le jardin du village). Des recherches complémentaires en toponymie relèvent, elles, le nom de Londaits… voilà donc de quoi nourrir encore les discussions.