Le potentiel de biodiversité : un outil pour aider le Syndicat Mixte du Grand Pau (SMGP) à préciser les « corridors terrestres » de son projet écologique

Son SCoT approuvé, le SMGP s’inscrit désormais dans la mise en œuvre de son projet. Si la majorité de ses objectifs trouvent une traduction aisée, certains d’entre eux nécessitent des réflexions complémentaires, à l’image des « corridors terrestres », composante essentielle de la trame verte écologique du projet. Le SMGP a sollicité l’AUDAP pour qu’elle l’aide à mieux définir cet objectif du SCoT.

Aider les territoires du Grand Pau dans la définition de leurs projets
Mettre en œuvre les « corridors terrestres » du SCoT n’est pas chose aisée, car les connaissances naturalistes restent relativement faibles dans une grande partie du Grand Pau. Pour aider les collectivités dans la mise en compatibilité de leurs documents d’urbanisme (CC, PLU, PLUi) avec le SCoT ou plus simplement pour faciliter la définition de leurs projets de territoires, le SMGP a jugé opportun de leur offrir une connaissance complémentaire sur le sujet.

L’Ecologie du paysage, une méthode pour définir des « corridors terrestres »
Pour ce faire, l’AUDAP, avec l’aide des données du Mode d’Occupation des Sols (MOS) du GIP du littoral Aquitain, a développé une méthode basée sur « l’Ecologie du Paysage » qui permet d’évaluer le potentiel de biodiversité des espaces. De manière synthétique, la méthode considère que les formes paysagères des espaces sont susceptibles d’offrir une indication sur le niveau de biodiversité de ces derniers. A partir du MOS, elle définit des indices de naturalité (selon le niveau de pression anthropique), de diversité (selon la mosaïque d’espaces naturels présents à proximité) et de compacité-surface (selon la forme et la taille), qui croisés, permettent de définir un indice de potentialité écologique de l’espace expertisé. Les résultats obtenus permettent de juger de l’intérêt écologique supposé d’un espace. Ils permettent également des économies d’échelle, en orientant la réalisation des inventaires écologiques.

Une méthode AUDAP adaptable et reproductible
Les résultats obtenus à l’échelle du Grand Pau ont été salués lors de leur présentation en Comité Syndical du SMGP le 14 juin dernier. Concrètement, 38 % de la superficie du Grand Pau relève d’un indice de potentialité écologique de moyen à très élevé. La spécificité du territoire, à savoir une présence d’espaces potentiellement écologiques en plus grand nombre au sud du gave de Pau, est soulignée par les résultats. Ils doivent permettre aux territoires de projets (commune, EPCI) de définir plus aisément leurs trames vertes, mais surtout leur faciliter la traduction des « corridors terrestres » du SCoT.
Le travail réalisé doit prochainement être décliné à l’échelle des PLUi des Luys-en-Béarn et de Ousse-Gabas pour répondre aux exigences règlementaires du code de l’urbanisme en matière de trame verte et bleue. Son adaptabilité est telle qu’une précision du potentiel écologique des espaces urbains est également envisagée dans le cadre de l’élaboration de ces PLUi, et ce à la faveur de la donnée du « vert » développée par l’AUDAP qui qualifie le niveau de perméabilité des espaces. Une donnée qui devrait éclairer la « Nature en ville ».
Enfin, la présence de la donnée à l’échelle aquitaine offre à la méthode une reproductibilité d’intérêt, pour des réflexions régionale, départementale, de SCoT, d’EPCI (…). D’autant que les données du MOS du GIP du littoral Aquitain, qui existent pour l’ensemble du territoire aquitain pour l’année 2009, devraient très prochainement s’enrichir de l’année 2000 et s’inscrire dans une mise à jour régulière de nature à suivre les évolutions de la donnée et de ses déclinaisons. Un avantage précieux pour suivre les effets des documents d’urbanisme.

Pour aller plus loin

 

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